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Jujitsu Eric Pariset

Jujitsu Eric Pariset
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27 septembre 2011

Rève

L’homme a toujours rêvé de pouvoir voler. Il a été contraint d’inventer l’avion. Il est des rêves irréalisables, malheureusement ou heureusement. Cette entrée en matière pour traiter un sujet qui revient régulièrement sur le tatami : « Faire comme dans la réalité »,  à l’occasion de certains entraînements. Or, il y a les choses possibles et les autres ! La réalité, c’est la réalité, l’entraînement, c’est l’entraînement. Même si celui-ci doit réussir, en matière de self-défense, à s’approcher le plus près possible de la vérité, mais en restant dans un cadre où l’intégrité physique ne sera pas mise en cause. Lors de combats d’entraînement, il est tentant de vouloir mélanger les coups, les projections et les  contrôles. Le résultat s’avérerait  très dangereux, à moins que les deux protagonistes soient investis d’une bonne foi n’existant  pas – ou très peu –  chez l’être humain. Par exemple, admettre que le coup porté aurait pu être fatal, empêchant ainsi un contre  par une projection. En clair, imaginons Tori qui porte un coup de pied (contrôlé) à Uke et que celui-ci saisisse la jambe de Tori et le projette ! Il y a de fortes chances que, la fois d’après, Tori ne contrôle pas du tout son coup de façon à ne pas se retrouver au sol et à prouver ainsi sa supériorité sur Uke ! Si le coup n’est pas contrôlé, cela entraîne le K.O. Il en sera de même, et peut-être pire avec une projection. Est-ce raisonnable ?
Je n’ignore pas que dans certaines méthodes, les entraînements prennent cette voie, mais d’une part ils sont dangereux et réservés à quelques exceptions qui plus tard le regretteront sans doute et, d’autre part, ils n’ouvrent  pas la pratique à un grand nombre  de personnes.
Chacun est libre de proposer  l’entraînement qu’il souhaite et de s’exposer lui-même et ses élèves  à de graves conséquences. Personnellement  j’appartiens à la catégorie de ceux qui prônent une pratique qui s’inscrit  dans le temps (nous sommes avant tout – nous les professeurs – des éducateurs). Et, n’est-ce pas la meilleure garantie de progrès que celle de s’entraîner  longtemps. Pour cela, encore faut-il être en bon état physique.

site du club Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com

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24 août 2011

Casse-tête

Nous sommes en début de saison et pour certains c’est le moment de commencer la pratique d’un art martial. Il n’est pas toujours facile de choisir une discipline. L’offre est très variée. Il existe de nombreux arts martiaux et de plus, au sein de chaque discipline existent beaucoup d’écoles, avec certaines spécificités, quand il ne s’agit pas de grosses différences. Avec le ju-jitsu, nous sommes particulièrement concernés.
Trouver la discipline qui correspond vraiment à ses propres aspirations et trouver un professeur compétent ; la tâche est n’est pas toujours simple. 
Quoi qu’il en soit, avant de se décider, il faut essayer. Certes, il ne sera pas possible de cerner une discipline en une séance, mais une première impression se dégagera, au niveau de l’ambiance générale, déjà.
Deuxième interrogation : savoir ce que l’on recherche dans la pratique d’un art martial. Pour la self-défense, certaines disciplines sont plus adaptées. Donc, il ne faut pas se tromper de voie. Il est vrai qu’à la base, toutes les disciplines martiales ont été élaborées dans le but de pouvoir se protéger et porter secours. Mais force est de constater que des orientations ultra-sportives ont été développées et négligent l’aspect utilitaire.
Troisième point : la compétence du professeur. Il y a la compétence technique, mais aussi la compétence pédagogique. Pour  ce deuxième point, c’est assez facile à constater. Si au bout d’une heure, on n’a rien compris et que l’on s’est ennuyé, il y a peut-être un problème. Maintenant les compétences techniques – pour un novice – sont plus difficiles à évaluer. La qualité d’un professeur se juge malgré tout au nombre d’adhérents dans la durée. On ne peut pas faire illusion plusieurs années auprès d’un grand nombre d’élèves, sinon auprès d’un groupe  confidentiel.  Certes, beaucoup d’élèves souhaiteraient un très bon professeur avec très peu d’élèves. Mais c’est souvent difficilement compatible. Il est d’usage d’utiliser la comparaison avec un restaurant quasiment désert un samedi soir ; méfiance !
Maintenant, faire son choix en fonction des commentaires laissés sur Internet peut s’avérer hasardeux, puisque malheureusement il s’agit parfois d’appréciations et de critiques dictées par des règlements de compte (une ceinture refusée) ou par la jalousie et là, même le milieu des arts martiaux n’y échappe pas et le code d’honneur n’y est pas toujours respecté, quelquefois. En l’occurrence le courage.
En conclusion, l’idéal est de rejoindre une relation qui fréquente déjà un club depuis de nombreuses années et qui en est satisfaite. Sinon, il faut : d’abord se déplacer et ne pas avoir peur de demander à faire un essai, même deux. Ensuite, après la séance, parler avec les autres élèves. Puis, faire un petit bilan de son premier entraînement et analyser ce que l’on ressent à chaud et s’assurer – c’est quand même essentiel – que le contenu technique travaillé correspond globalement à ce que l’on recherche.
Bonne pratique et bonne saison 2011/2012

Site du club Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com

23 juillet 2011

Régularité

 « On ne peut rien contre l'entraînement. » Cette phrase – une citation d’un philosophe – est toute simple et tellement vraie. Pourtant la proportion de pratiquants en phase avec cette affirmation est de moins en moins importante.
La régularité est le reflet de la rigueur que l’on s’impose à soi-même. Sans elle,  il n’existe aucune chance de progresser. Son application restreinte est-elle l’un des maux actuels. Il s’agit vraisemblablement d’un état d’esprit spécifique à notre époque. De nombreuses sollicitations nous font plus survoler qu’approfondir. On devient davantage « touche-à-tout » que spécialiste. Cherchons-nous une simple expérience de loisir dérivatif ou bien une étude approfondie, dans laquelle le plaisir de l’accomplissement des progrès se ressentira sur le long terme. Peut-on pratiquer les arts martiaux à raison d’une séance épisodique ? À chacun sa liberté et aussi ses possibilités. Mais, si tel est le cas, c’est bien dommage.
Cependant, j’ai bien conscience que l’on ne peut pas être spécialiste en tout et qu’il est des activités dans lesquelles il n’est pas indispensable de devenir expert pour y prendre du plaisir. De plus, la confrontation à des impératifs professionnels difficiles, ainsi qu’à des rythmes familiaux plus dissolus ne facilitent pas cette régularité.
Dans les années 1960, j’ai le souvenir que les soirs d’entraînement étaient sacrés. Il ne serait venu à l’esprit d’aucun pratiquant de prévoir une sortie ces soirées-là. Le conjoint n’aurait pas davantage envisagé l’acceptation d’une invitation ou l’organisation d’une réception.
Quant à la durée de la pratique, les enfants commençaient vers l’âge de 7 ans et c’est bien souvent ce que l’on nommait le « service militaire » qui l’arrêtait... c’est dire. À l’heure actuelle, un entraînement pérenne n’est pas le lot d’une majorité.
Face à cet état de fait, le rôle du professeur est à la fois ingrat et enthousiasmant.
Ingrat quand il agit comme un simple distributeur de technique, digérée sans être assimilée. Mais enthousiasmant quand  il réussit à renverser la tendance et à susciter l’envie. C’est pour cela que, entre autres,  l’acquisition de la ceinture noire ne se limite pas à une fabuleuse étape dans la vie d’un pratiquant, elle est aussi une véritable satisfaction pour l’enseignant lorsque son élève y parvient. Elle est le résultat de nombreuses heures d’entraînement, parfois de sacrifices et même de souffrance, mais dans tous les cas de régularité.
Alors, l’intersaison est sans doute une période propice aux bonnes résolutions pour 2011/2012 !

Site du club ju-jitsu Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com

9 juin 2011

Un mot d'enfant

"Oh, un petit qui balance un grand" ! Remarque spontanée jaillissant de la bouche d'un des enfants du cours, devant un balayage parfaitement réussi par un autre enfant. Ils passaient par deux pour démontrer okuri ashi barai. Cette remarque spontanée, alors que le uke, plus costaud, s'était envolé comme par magie, rappelle l'intérêt premier de notre discipline : celui de permettre au plus faible - physiquement - de se débarrasser du plus fort. Ceci grâce à une technique magnifiquement réalisée dans le bon "timing": le bon geste au bon moment, ni plus ni moins. Mais, à part un gros coup de chance, ce n’est que le fruit  de nombreuses répétitions qui permet la réalisation d'un tel exploit.
Au-delà de cette réflexion face à un geste technique parfait, il est rassurant de constater qu’un enfant peut encore s'enthousiasmer devant le réel et non pas simplement devant le virtuel. Alors, continuons à pratiquer les balayages !

Site du club Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com

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